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Introduction
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Les origines de l’art du Shinjutsu, la
Médecine des Points Vitaux, nous conduisent d'emblée aux temps
légendaires de la fondation de l’Empire Scarabée, époque mythique
du règne de Jimur Temo, fondateur et premier Empereur
du royaume, il y a quatre cents ans de cela.
Jimur
Temo, le Premier Empereur, élabora et mit en place les principes
de la médecine, en tant que principes des mouvements de vie
impactés à tous les individus, symbolique, spirituel, psychique,
somatique... Son savoir fut enseigné à Samu Hikaru, le premier
véritable médecin Scarabée après le Premier Empereur, et qui
enseigna à son tour son savoir.
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Le Premier Empereur, Sage parmi les sages,
envisagea toutes les potentialités de la nature profonde de
l'Homme et les possibilités de son dérèglement, et mit au
point les lois de transformation des énergies de l'Homme,
du Ciel et de la Terre, afin que puisse être rétabli l'équilibre
naturel traduction de l'harmonie, la bonne santé, le juste
équilibre.
Cet équilibre, dynamique, est le résultat
d'un échange "silencieux" entre les milieux extérieur
et intérieur de l'Homme.
Lorsque
l'harmonie perd son caractère de "silence", un déséquilibre
s'installe, plus ou moins important, générant des réactions
avec les différents éléments de la constitution de l'individu,
et déterminant les conditions de la maladie.
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Celle-ci découle secondairement de la
dysharmonie ou de la rupture de communication entre l'Homme
et la Nature, l'Homme et les énergies qui l'environnent -
les échanges ne sont alors plus « silencieux. »
L'Homme en tant que microcosme n'est plus
en résonance avec le Monde, qui est le macrocosme. Au début,
la perturbation est peu visible, parce que d'abord elle est
énergétique, mais bientôt s'installe une gêne fonctionnelle
qui peut évoluer vers une atteinte lésionnelle.
La
maladie est donc l’expression d’une rupture de l’Harmonie.
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Transformations, communications, échanges
harmonieux, relation juste sont autant de données englobées
et résumées au sein des deux grands principes qui se dégagent
de la tradition Scarabée: la VOIE et la VERTU, elles-mêmes
sous-tendues par la modalité originelle exprimée dans la notion
de VIDE.
Vide, Voie et Vertu se répandent en autant
de résonances que d'entités, que de mondes créés et vivants,
visibles et invisibles.
Chacun
est à un moment donné la résultante de la dynamique évolutive
de ces trois facteurs, qui "s'entre-créent" et se
modifient sans cesse selon une alchimie interne et externe,
conformément aux ouvertures que l'on accepte sur le monde
extérieur... et intérieur.
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Le Vide paraît être un milieu pour l'éclosion
des êtres. Milieu incorporel et invisible, le Vide apparaît
comme un animateur, unité première qui, présente en chaque
être, assure la cohésion avec les autres et la cohérence de
la nature propre... Le Vide renvoie à la simplicité de l'expression
spontanée de la vie et constitue un pivot incontournable de
fonctionnement du système de la pensée Scarabée.
La vitalité est l'expression de la qualité de la vie. Dans la médecine et
la culture Scarabée, une des approches de la vitalité se fait
selon trois grands principes:
- le Yin et le Yang,
- les Cinq agents (5 mouvements, 5 éléments),
- le Chi,
articulés par le Vide.
Le
premier définit les conditions mêmes de la vie, manifestée
dans la dualité ; le second récapitule tous les mouvements
structurels et inter-relationnels; le troisième constitue
l'essence même de la manifestation des deux précédents.
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Le Sen Jing, écrit par Samu Hikaru, le
premier médecin formé par le Premier Empereur, et dont il
ne reste qu’un seul exemplaire original intact dans la Bibliothèque
Impériale, compile ce précieux savoir, et élabore sur les
principes qui régissent l’organisation actuelle de l’Ordre
de la Soie Rouge, l’ordre regroupant tous les médecins de
l’Empire, et qui doit son nom aux rubans de soie rouge que
ces derniers portent. Il y décrit d’ailleurs trois catégories
de médecins:
- les inférieurs, qui traitent quand une
maladie est pratiquement terminée, c'est-à-dire lorsque les
manifestations présentées par le malade sont celles qui indiquent
qu'une guérison spontanée est proche;
- les médecins moyens qui soignent une
maladie en cours d'évolution, quelle qu'elle soit;
-
les médecins supérieurs qui préviennent un déséquilibre, empêchant
qu'une maladie se développe. Leurs actions sont, en conséquence,
surtout préventives.
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Il
faut savoir que les appointements des médecins étaient et
sont toujours distribués selon le degré de compétence, et
se répartissaient en quatre groupes.
Le premier groupe était constitué par ceux ayant obtenu 10
guérisons sur 10, le second 9 guérisons sur 10, le troisième
7 à 8 sur 10, le quatrième 6 guérisons sur 10. Ce calcul s'opérait
tous les ans en fin d'année.
Les praticiens ayant réussi moins de 5 guérisons sur 10, avaient
la tête tranchée... et cette pratique est toujours en vigueur.
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